Bienvenue au Centre d’Art Contemporain Bouvet Ladubay

Depuis sa création en 1992, la vocation du Centre d’Art Contemporain Bouvet Ladubay est de réanimer en plein cœur du Val de Loire le plaisir et l’esprit de « La Renaissance ». Le Centre d’Art Contemporain composé de 9 salles d’exposition et d’un hall-librairie, s’étend sur près de 800 m² sur les rives du Thouet à Saint Hilaire Saint Florent près de Saumur.

« Cette passion de l’art sous toutes ses formes qui me tient depuis toujours »

Patrice Monmousseau

Président de la Maison Bouvet Ladubay

Les 30 ans du Centre d’Art Contemporain Bouvet Ladubay, que nous fêtons cette année, sont une longue et belle histoire. Vous allez découvrir la passion qui, depuis l’origine, nous anime, les liens merveilleux que nous avons établis avec de très grands artistes et les œuvres toutes diverses, toutes singulières que nous avons exposées.

Fondée en 1851 par Étienne Bouvet, génie créatif et visionnaire ambitieux, Bouvet Ladubay est aujourd’hui la première maison élaboratrice de vins effervescents du Val de Loire, distribués dans 45 pays.
Mais la Maison a quelque chose en plus, qu’elle tient de son fondateur. Dès l’origine, cet homme de culture et d’innovation voit grand et beau, et développe un outil de travail remarquable dont l’esthétique n’est jamais absente. Les milliers de visiteurs qui admirent chaque année ses caves et sa « Cathédrale engloutie » en sont témoins.

Art du vin, art de vivre, art tout court : pour nous, rien n’est plus indispensable à la finesse des bulles que l’art et les artistes. Rien n’est plus essentiel que ce qui est parfois vu comme superflu et qui trouve sa place ici, où se révèle l’harmonie entre le vin, le lieu, l’esprit. Ce serait par l’art, un art partagé, ouvert, exigeant, que notre Maison développerait son rayonnement, affermirait sa réputation, créerait de nouveaux liens à partir d’ici, à Saumur dans le Val de Loire.

Avec nos propres services techniques, nous avons donc entamé la transformation de ce qui avait été les locaux communaux pendant 60 ans en cet espace d’exposition unique en son genre de 800 mètres carrés que l’on connaît aujourd’hui.

J’ai plus tard rencontré Benoit Lemercier, un grand jeune homme d’environ 25 ans, très connaisseur, aussi passionné par l’art que par les artistes, artiste lui-même, et qui avait déjà quelques œuvres à son actif, à qui j’ai décidé de confier les clefs de notre Centre d’Art et d’en assurer la programmation.

Benoit a compris quelle était l’âme du lieu et celle de la Maison. Très vite, il est entré en action et la dynamique qu’il a imprimée n’a cessé, depuis 30 ans, de bousculer nos certitudes, de convoquer nos émotions. Saison après saison, il nous a fait découvrir et rencontrer des artistes merveilleux, avec une ligne directrice dépourvue de complaisance.

1992-2022 : ces 30 années d’art contemporain dans la douceur saumuroise représentent une aventure inédite.

Faire rencontrer, à un public divers et composite – des grands connaisseurs aux visiteurs de nos caves, venus pour découvrir nos vins – des œuvres rares, parfois difficiles, sans céder aux modes, était un pari. Ce pari est gagné.
Le Centre d’Art Contemporain Bouvet Ladubay est devenu un point de passage obligé pour qui s’intéresse à l’art de notre époque.

Et si les œuvres et les artistes sont chaque année renouvelés, si pendant ces trois décennies, les temps, les modes, les préoccupations, les styles, les façons de penser le monde ont changé, la même lumière éclaire les vignes et fait rayonner l’Art.

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« J’ai souhaité montrer la création contemporaine dans sa grande diversité »

Benoit Lemercier

Directeur artistique du Centre d’Art Contemporain Bouvet Ladubay

– ROXANA AZIMI

Comment a débuté votre histoire avec Patrice Monmousseau ?

– BENOÎT LEMERCIER

C’était il y a 30 ans, j’étais un jeune Angevin de 25 ans, artiste débutant et passionné d’art contemporain. J’avais envie d’être acteur dans ce secteur.
Par l’intermédiaire d’une amie, Véronique Levavasseur, j’ai rencontré Patrice Monmousseau qui avait fait l’acquisition des anciens bâtiments de Bouvet Ladubay, tout en pierre de taille datant du XIXe, avec une verrière de type Eiffel. Son souhait était d’y inscrire une activité culturelle.
J’ai sauté sur l’occasion, avec une idée précise.

J’ai tout de suite voulu que l’on fasse des travaux, pour avoir des murs blancs, des sols gris, de beaux éclairages. C’était un travail de longue haleine, mais Patrice Monmousseau était très ouvert. Je suis allé voir les artistes que j’affectionnais, tels François Morellet, César, Olivier Debré… Tous ont accepté d’exposer.

— Avec des expositions d’artistes parfois aux antipodes, comme Adami, Combas et Opałka, la ligne est pour le moins éclectique. C’est volontaire ?
— C’est vraiment assumé. J’ai voulu montrer la création contemporaine dans sa diversité. Chaque artiste a sa vision du monde, un regard à la fois politique et esthétique, parfois humaniste et social. Chaque fois que vous regardez le travail d’un grand artiste, vous pénétrez dans un univers particulier.

— Pourquoi cet accent sur la scène française, et principalement des artistes en milieu de carrière ?
— C’était réfléchi. Il y a un snobisme antifrançais très fort qui me dérange. Je souhaitais défendre certains artistes qui ont une belle carrière derrière eux et qui, parfois, sont injustement abandonnés des institutions comme des galeries.
Je lutte contre les modes. Dans l’art contemporain, il y en a beaucoup. La mode du jeunisme en est une ! Des artistes comme Vera Molnár ou Jean Le Gac ont eu une carrière magnifique, mais ne sont pas à leur place. De même, César est un artiste qui a eu énormément de succès de son vivant et est injustement oublié aujourd’hui.
Tout le monde fait la promotion des jeunes, beaucoup de prix leur sont consacrés. Ils n’ont pas besoin de notre Centre pour se faire connaître, même si nous avons récemment exposé des artistes figuratifs trentenaires très talentueux avec la galeriste Valérie Delaunay.

— Vous souvenez-vous d’un moment d’exception ?
— L’exposition des dix ans était très forte, tous les artistes sont revenus. C’était une très belle fête, qu’on ne pourrait pas revivre aujourd’hui car un grand nombre d’entre eux sont décédés depuis.
L’exposition qui me tient à cœur, car elle correspond à ma recherche intellectuelle, c’est le dialogue Gottfried Honegger et Paul Jenkins en 2011. Chacun de son côté m’avait dit : « Non, je ne veux pas ! » Mais on y est finalement arrivés. Ces deux artistes ont une vision si différente du monde. Pour Gottfried Honegger, la matière et elle seule crée le monde. Il dessine un rond rouge et vous demande d’y voir un rond rouge, rien d’autre. Paul Jenkins, c’est le contraire, c’est un grand chaman. Il fait un délavé de peinture rouge sur une toile et vous propose d’y percevoir l’énergie lumineuse d’une force spirituelle.

— En 30 ans, avez-vous monté une collection ?
— Depuis plus de vingt ans, le Centre d’Art achète une œuvre à chaque exposition ou propose un soutien financier à l’artiste pour la production d’une pièce.

— Quels sont vos projets ?
— Poursuivre encore 30 ans ! J’ai déjà en tête les artistes que je vais exposer dans les années à venir. On a une belle légitimité, une jolie histoire, il n’y a pas de raison d’arrêter.

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« Quel émerveillement ! La mémoire de ce choc émotionnel est encore vive chez moi »

Juliette Monmousseau

Directeur général de la Maison Bouvet Ladubay

J’avais tout juste 15 ans lorsque le Centre d’Art Contemporain Bouvet Ladubay a ouvert ses portes. Quel émerveillement ! La mémoire de ce choc émotionnel est encore vive chez moi. « Du jamais vu à Saumur », c’était certain ! J’ai le souvenir d’un moment de partage très heureux, d’une énergie particulière et nouvelle.

Depuis dix ans, je concours à l’organisation des expositions avec notre équipe, et en particulier Emmanuel Guérin, en charge de tous nos événements et partenariats. Nous nous efforçons, année après année, de mettre en valeur l’engagement d’une maison singulière du Val de Loire et celui de deux hommes, mon père Patrice et Benoit, auprès des artistes, pour le plaisir du plus grand nombre.

Il est devenu courant que de grandes maisons de vins s’associent à l’art et aux artistes. Mais il y a 30 ans, c’était une vision entièrement originale. Nous y avons trouvé beaucoup de sens et un enrichissement immense. En s’ouvrant tant aux écoles locales qu’à nos clients étrangers en escale à Saumur ou aux Ligériens, notre Maison est devenue un lieu culturel privé incontournable de notre ville, de notre département, de notre région et du Grand Ouest.

Le Centre d’Art Contemporain Bouvet Ladubay entretient l’effervescence des esprits depuis 30 ans et, en cela, il rejoint en tout point nos vins, dans cette Maison qui fête, elle, ses 170 ans. Nous entamons cette nouvelle décennie avec beaucoup d’entrain !

Nous avons, avec Benoit Lemercier et toute notre équipe, de nombreuses idées pour les années qui viennent. L’Art est une inépuisable source d’émotion, de connaissance et de plaisir.

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Les muselets d'artistes

Chez Bouvet Ladubay, les muselets qui, sous la coiffe de la bouteille assujettissent le bouchon prêt à laisser la gerbe effervescente s’échapper si on n’y prend garde, savent se transformer en un véritable matériau d’art contemporain. Emboités et nouées entre eux ils signent une œuvre légère, qui inspirerait plus d’un créateur. L’idée est que le beau peut se cacher au cœur même de ce qui n’est qu’utile.

Chaque artiste ayant eu une exposition personnelle au Centre d’Art Contemporain Bouvet Ladubay a créé un décor original pour le millésime de la cuvée : Bouvet Saphir Saumur Brut sortie l’année suivante. C’est aujourd’hui une collection de Muselets d’Artistes unique.

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